Voici une variante d'un grand classique, un plat de saison réconfortant pour ce mois de novembre froid et pluvieux !
Ce plat ne nécessite que de l'épicerie de base, mais aussi un outil indispensable pour se faciliter la tâche et obtenir un résultat bien fondant : une bonne mandoline ! Et si la version classique ne comporte pas de fromage, j'ai décidé cette fois de faire ce gratin pour "recycler" un fromage bleu trop salé, et de la même façon ce plat permet de terminer tout reste de fromage un peu trop fait, le goût de tous les fromages s'adoucissant avec la cuisson.
Pour mon plat (d'environ 30 x 16 x 4 cm) j'utilise:
1 kg de pommes de terre à chair ferme
un peu de beurre demi-sel pour le moule et le dessus du plat
4 ou 5 gousses d'ail
du fromage (quantité selon votre goût)
sel, poivre, herbes de Provence (facultatif)
20 cl de crème liquide
25 cl de lait
On commence par éplucher et dégermer l'ail. Dans la version classique du gratin dauphinois, on frotte juste le plat (en terre) avec une gousse d'ail. Comme en ce moment j'ai beaucoup d'ail avec mes paniers de légumes, j'ai décidé de rajouter aussi de l'ail écrasé entre les couches de pomme de terre.
Ensuite on lave et on épluche les pommes de terre, et on les émince à la mandoline, en tranches de 2 à 3 mm d'épaisseur. Plus fines, elles donneront un gratin trop mou, plus épaisses, le gratin nécessitera plus de cuisson et sera moins fondant.
On commence par utiliser les plus petites tranches, notamment les bouts des pommes de terre, afin de conserver les tranches de plus grande taille pour la couche supérieure. A chaque couche, on sale et on poivre, et j'ajoute aussi des parcelles de fromage. Comme celui-ci est assez salé, je mets moins de sel que dans un gratin nature.
Je décide de rajouter un peu d'herbes de Provence sur une couche du milieu, étant une inconditionnelle de ces aromates du Sud qui se marient très bien avec les pommes de terre et les fromages bleus et les fromages de chèvre ! Arrivé à l'avant-dernière couche, on met à la préchauffer le four à 180°C.
En effet, en plus d'émincer les pommes de terre finement à la mandoline, la deuxième chose importante pour obtenir un bon gratin dauphinois bien fondant - et que je ne faisais pas pendant très longtemps - est de verser le mélange lait-crème chaud (et non pas froid) sur les pommes de terre juste avant d'enfourner, ce qui va permettre de bien cuire le gratin en seulement 30 à 35 mn, tout en obtenant un résultat bien fondant. Il faut le verser délicatement pour ne pas déplacer les rondelles bien rangées.
La difficulté est d'estimer le volume de liquide nécessaire pour arriver au niveau de la dernière couche, sans être à ras bord du plat non plus, sinon le lait va déborder en cours de cuisson. J'appuie un peu à la fourchette pour tasser les pommes de terre et humidifier la surface de la dernière couche.
On enfourne pour 30 à 35 mn à 180°C, et de temps j'appuie un peu avec une fourchette comme cette fois mon liquide ne recouvrait tout à fait mes rondelles du dessus.
On teste la cuisson avec la pointe d'un couteau à lame fine, comme on le fait pour vérifier la cuisson de pommes de terre à l'eau. Au bout de 35 mn, le gratin est bien doré, avec des pommes de terre bien fondantes à l'intérieur et les bords des rondelles du dessus dorées et un peu croustillantes.
L'ail écrasé donne du caractère à ce gratin, et le fait d'avoir ajouté du fromage donne une sauce plus crémeuse que dans un gratin nature.